En mai 68, j’ai essayé, moi aussi, de suivre le mouvement. Craintivement d’abord, au dernier rang de “l’amphi” rempli d’étudiants mécontents. Etudiante en lettres nourrie de
poésie, je me retrouvais seule et désoeuvrée depuis que la grève avait mis fin aux cours. Me voilà donc dans la rue sans trop savoir pourquoi, scandant avec les autres, face aux CRS casqués, des slogans virulents.